Pélagie-le-Charest;
le séparatiste défusionniste
Si je vous entends bien, cher Monsieur Pélagie, il faut
nous méfier de l'agenda caché des péquistes,
les méchants séparatristes pour qui un vote
équivaudrait à dire oui à un référendum,
alors que ce que vous prônez, vous, c'est la Santé,
la Santé et encore la Santé
Ad nauseam !
Et l'adoption, si vous êtes élu, d'une loi cadre
permettant aux citoyens des villes fusionnées par la force
d'un parlement légitimement élu, les riches comme
les pauvres, de faire marche arrière et de défusionner.
Ainsi, Une Île une Ville deviendrait, Des Villes
sur l'Île
Je comprends que votre but n'est que
l'application suprême de la démocratie et que les
promesses de défusion faites l'année dernière
à votre électorat captif majoritairement anglophone
doivent être tenues. Que dirait votre patron, à Ottawa,
d'un futur Premier ministre provincial qui ne tiendrait pas ses
promesses ?
Par contre, si vous permettez un jour la séparation ou
le démantèlement des villes, après référendum,
ne deviendrez-vous pas ce que justement vous reprochez à
votre principal opposant : un maudit séparatiste ?
Séparer une ville après une consultation
populaire n'est-ce pas la même chose que de promettre un
référendum National pour sortir le Québec
du Canada ? Où est la différence, sinon que votre
préoccupation à vous c'est la santé de l'individu
alors que celle de votre opposant principal, c'est la santé
de la Nation ?
Et s'il vous prenait l'idée de ne pas honorer la parole
donnée, vos amis du West Island seraient sûrement
peinés de voter pour un autre parti, comme pour l'ADQ qui,
selon l'équation intégrale et différentielle
que vous avez élaborée avec les génies de
votre parti, n'est dans les faits qu'un vote gaspillé allant
inévitablement au PQ!
ADQ = PQ
Je vous propose donc, pour ma part, de faire un rapprochement
infinitésimal à cheval sur la loi sur la relativité
restreinte d'Einstein et de l'électorat où la formule
PLQ = ½ PQ - ADQ/ M2 + E, M2
étant la masse critique au carré de 95 % de tous
les électeurs anglophones, E étant égal à
85 % du fameux vote ethnique parizéen de 1995 composé
de 100% des électeurs de la communauté ellénique
et de 101% des électeurs de la Petite Italie
Non, merci! Ça se dit bien !
Lorsque les instances communautaires incitent leurs concitoyens
à voter massivement du bon bord, n'appelle-t-on pas cela
un vote ethnique ? Lorsque la majorité des anglophones
votent pour votre parti, n'est-ce pas un votre linguistique ?
Monsieur Jacques Parizeau a été floué sur
la place publique pour les propos qu'il a tenu précédemment
Alors qu'il aurait dû dire, au lendemain du référendum
de 1995, les fédéralistes québécois
ont remporté le référendum grâce à
l'argent, au vote linguistique anglophone et au vote ethnique
Cheers!
Je me souviens...
Mais est-ce vraiment un raisonnement qui tient la route, Monsieur
Charest, lorsque l'on considère que 65 % du vote francophone
aurait été suffisant pour donner une majorité
simple de 50 % plus un aux québécois?
Une
majorité qui aurait été reconnue partout
sur la planète sauf au Canada de Jean Chrétien où
la majorité est la fraction indéterminée
d'une faction déterminée. De plus, grâce à
notre bon Jean, le Québec a fait un bond démographique
important dans les semaines précédant le référendum
de 1995 avec l'ajout d'environ 15,000 nouveau Canadians
légalement constitués avec le droit de vote pour
faire pencher la balance, alors que d'habitude notre gouvernement
central se traîne les pieds et ne distribue ces certificats
cadeaux nationaux qu'au compte-goutte ! Cela en dit long sur notre
belle démocratie et sur la fierté que nous confère
votre citoyenneté toute canadienne!
Ô Canada
! Mais est-ce vraiment la terre de nos aïeux, Monsieur Pélagie-le-Charest
? Lorsque l'on pose la question à vos concitoyens de Westmount,
ils ne savent que répondre : What you say ?
Vous avez absolument raison, mon ami Pélagie, ce ne sont
pas les ethniques que Monsieur Parizeau aurait dû blâmer
le soir du deuxième référendum sur la Souveraineté,
ce sont plutôt les francophones frileux dits de souche
qui, eux, sont la véritable cause de votre victoire référendaire
de 1995 et qui ont collaboré corps et âme avec vous.
Arrêtons de blâmer les allophones et félicitons
plutôt les francophones ! Ils le méritent bien !
D'ailleurs, je dois me confesser et me libérer d'un lourd
secret
Je suis moi-même un peu coupable. Ma femme
est allophone; lorsque le téléphone
sonne à la maison, elle répond toujours Allô
!
Pélagie-le-Charest, l'Aptonyme
de Jean Charest, qui lui convient exactement et qui vient de la
rencontre de son nom et du métier qu'il exerce dans le
folklore politique québécois...
Pour tout savoir sur l'Aptonyme,
n'hésitez pas à visiter le site de M
André Bougaieff, professeur du département de
Français de l'Université
du Québec à Trois-Rivières.
Par
Alain
Bellemare
|